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Durant notre voyage de Debourg à Port-aux-Crabes, nous avons croisé deux chasseurs de prime plutôt pathétiques. Plus près de la ville, nous sommes attaqués par des brigands. Brulkum, leur chef semble compétent - il a brillament ordonné à ses hommes d’aller à l’abattoir, et joliment esquivé deux Langues de Feu - , quoiqu’un peu irréaliste, mais ses sept hommes, s’ils sont disciplinés, ne savent pas se battre. Une demi-minute à peine s’est écoulée avant que le dernier ne s’effondre. Megumi en a mis trois à terre, et a abattu le chef, la gorge tranchée par un shuriken. J’en ai bloqué trois, dont deux se sont frottés de trop près à un Mur, et finissent au sol, couverts de cloques. Tilian semble fier de son oeuvre. Fasse Da Jann que leurs veuves trouvent vite de meilleurs compagnons, et que les survivants se trouvent une existence plus honnête.

C’est l’occasion de rencontrer un ancien compagnon de route de ceux qui m’accompagnent depuis ce drame à Debourg, et qui resteront une fois à Port-aux-Crabes, Megumi, Debus, Sik’thilis et Lao Tsu. Gork est un immense Korsha, fort, laconique, et passablement grossier. Il semble bien adapté à ce pays.

Nous rencontrons le Vieux Jim, facilitateur de rencontres, qui nous fait entrer dans sa carriole (magique ? sûrement. Mais j’ignore comment elle fonctionne). Nous nous endormons devant le tableau d’un manoir, et nous éveillons ... dans ledit manoir. Nous y rencontrons le Seigneur Goenitz, dieu des Tempêtes, et son clan des Glaces. C’est un Renndys, et il contrôle le vaste domaine de Rémaki, au centre du Défunt Empire. Il nous demande de rechercher la Couronne de Dil Va-Tu-Guen, ancien Empereur, d’avant la chute de l’Empire d’Acier des Korshas. Il nous promet, à chacun, un permis de voyage. Est-ce là le moyen de retrouver mes terres de Mahalan ? Ses dattiers, ses filles à la peau brune et ma grande bibliothèque à côté des fontaines du palais ? Pour cela, nous devrons participer à la prochaine Valétouda, dans un mois. Neldric, un archimage, est au service du Seigneur Gondrag ; il connaîtrait l’emplacement du tombeau de Dil Va-Tu-Guen. Et Neldric est l’une des épreuves qui attendent les participants, dans le dédale de Valétouda ... nous y porterons les couleurs de Goenitz. Il nous laisse une lettre cachetée pour le Seigneur Gondrag.

Nous quittons le Manoir par le voie du sommeil ... plus de vingt-quatre heures se sont écoulés depuis que nous sommes endormis. Jim maîtrise-t-il si mal son art du sommeil magique qu’il ait besoin de dix heures pour faier passer le cadre de la toile à un corps ensommeillé ? Ou bien n’avons-nous pas tous dormi pendant ce temps ?

Hassan Al Nécir Al Faloun Al Mahalan, pour Da Jann et par le Khan Osnar !

L’arrivée à Port-aux-Crabes se passe sans peine. La tête de Brulkum est un bon laissez-passer, et nous rapporte quelques pièces. Mon propre visage semble avoir disparu de leur recherche. Ce diable de Jentil étant mort - deux fois - depuis maintenant plusieurs mois, il n’y a plus guère de payeur pour une prime sur ma tête.

Lao Tsu se charge de négocier pour nous l’échange de notre pépite géante - mille pièces de bon or fondues - créée lors de la confrontation d’un Charlatan de haut rang et la mère de toutes mes boules de feu. Je le soupçonne de s’être quelque peu fait rouler, mais la situation est bien moins gênante que lors de mon arrivée à Port-aux-Crabes voici sept mois.