Les Conteurs du Ponant

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Journal de Campagne Vampire Sabbat

Chapitre 02 : Première nuit à Yuma, par Helena Antonescu

Chronique de vampires libres
lundi 27 août 2012 par jarran29
Peste vârfuri

Peste vârfuri trece lună,
Codru-şi bate frunza lin,
Dintre ramuri de arin
Melancolic cornul sună.

Mai departe, mai departe,
Mai încet, tot mai încet,
Sufletu-mi nemângâiet
Îndulcind cu dor de moarte.

De ce taci, când fermecată
Inima-mi spre tine-ntorn ?
Mai suna-vei, dulce corn,
Pentru mine vre odată ?

Mihai Eminescu, 1850-1889.

Le 13 Janvier 2011 :
Durant la journée, le Soleil est venu brûler mon corps alangui dans la léthargie, me réveillant pour fermer ces maudits rideaux, et me guérissant via le sang avant de replonger dans le sommeil si profond qui est le nôtre, nous, prédateur parmi les prédateurs.

Le silence.

Puis vient la nuit, et comme depuis maintenant soixante dix ans, je m’éveille, prête à survivre une nuit de plus, et à renverser ces immondes bâtards de la Camarilla, qui m’ont enlevé Samuel, prête à tuer encore et encore, jusqu’à abattre le dernier des anciens, le dernier de ces salopards. Comme la peste brune, ils sont là parmi nous, mais plus pour très longtemps ... Notre âge d’or viendra, et nous, les prolétaires du sang, les errants de la nuit, nous retournerons leur système contre eux !

J’ouvre les yeux, je sens John près de moi en faire autant, et je pousse un soupir d’étonnement devant ce que je vois sur le mur de la chambre. Une représentation picturale de ce qui semble être un homme, faite avec du sang, à l’odeur, probablement datant de la veille.

Qui peut bien avoir fait ça ? Probablement John, puisque nous ne sommes que deux dans cette chambre !

Je lui demande. Il me répond "c’est toi". Oh. Je me souviens maintenant.

Je saigne un homme dans une ruelle, après une approche bien légère, et quelques paroles échangées. Ce n’est pas un homme, mais un vampire, qui partage notre sort. Il s’enfuit, dans une ruelle, partant prévenir ses maîtres, les anciens, je ne peux pas laisser faire ça. Immédiatement, je prends conscience du danger. Je le rattrape, et le saigne directement, le finissant sans pouvoir lui poser la moindre question.

Nous ne faisons qu’un. Je me revois peindre son visage plein d’effroi, tandis que nos consciences s’entremêlent, fusionnent, se répondant l’une à l’autre.

Arael et Joe entrent à cet instant dans la chambre, faisant voler en éclats mes rêveries pleines de souvenirs. Ils critiquent immédiatement notre oeuvre. Même si il n’ont pas tout à fait tort, je l’avoue, je garde en mémoire ces paroles, gravées dans le marbre.

Irina arrive, et commente également mon oeuvre. Je ne l’apprécie guère, et je me doute qu’elle n’est elle même pas folle de ma personne, aussi ces paroles ne m’étonnent guère.

Tandis qu’ils débattent de la marche à suivre, je me souviens de ma tanière. Notre tanière. Le Wayne’s Spirit, une bouteille voltigeant dans les airs, je me souviens de ces chauds humains se frottant à moi, leur chaleur nourrissant ma froideur cadavérique, leur sang raffiné dans mon palais, je goûte leur vie, les laissant s’évanouir de plaisir dans nos bras. Mes bras.

Irina propose de frapper fort : Rien moins que détruire la raffinerie ! Arael et Joe sont tout qualifiés pour cela, maîtrisant cette chose si frivole qu’est l’informatique, et tandis que j’entretiens John de mes souvenirs renaissants, un autre plan germe : aller voir si un vampire dont Nous pourrions nous souvenir hanterait également ces lieux, pour le forcer à parler, à tout révéler sur les secrets noirs de Yuma, et notamment l’Elyseum.

Nous prenons part à un rituel avant de partir. Nous buvons le sang des autres, mélangé au nôtre, et acceptons John comme nouveau Ductus, un rôle qu’il semble apprécier. Il restera ici, pour nettoyer mon œuvre, et pour faire le lien entre nous tous. Je ne suis pas fâchée de pouvoir sortir enfin de cette chambre bien trop étouffante pour nous autres Gangrel, chasseurs de la nuit, tueurs parmi les tueurs.

Joe et Arael passeront à la raffinerie pour la faire sauter, mais avant, Joe me prendra des balles pour mon Glock dans une armurerie.

En partant, Irina s’entretient avec deux hommes dans un camion, et les renvoie vers le motel. Nous sommes également passés devant le gérant, qui s’étonnait de ne pas avoir revu José, son employé. Après lui avoir signalé que nous avions déjà dit à son collègue que nous ne souhaitions pas être dérangés, il se persuade que son employé le savait, et a disparu autre part. Brave petit mouton, cerné par les loups.

Nous partons pour la boîte de nuit portant le nom de Wayne’s spirit.

Après avoir abusé le videur, je passe sans encombres, tandis qu’Irina semble avoir un peu plus de mal. Nous rentrons finalement sans autre problèmes que celui de trouver quelque chose. Et là, les flashs défilent devant mes yeux, en voyant le serveur au bar.

Scènes de sexe torrides. Sa peau contre la mienne. Je le mordille au cou, et il en rit de plaisir. Je le prends comme un soudard. Je lui fais l’amour. Son bas ventre contre ma bouche, il crie de plaisir. Et je lui donne de la vitae ; prolongeant sa vie, lui donnant de la force et la capacité de simplement entrevoir ce que nous sommes.

Fin des réminiscences.

Je l’approche directement.
"Tu as besoin de sang."
"Pardon ?"
"Tu as besoin de sang."
"Pardon ?"

Merde. Il ne savait même pas ce qu’il vivait, ce petit avorton, ce chantre de la mortalité.

Irina prend la suite des opérations en mains. Mais John-Henry devient tendu. Oui, John-Henry, je me souviens ... Il laisse échapper une bouteille. Les videurs nous approchent, nous demandant de ne pas continuer à l’importuner de la sorte. Nous laissons là la goule, et observons la salle, sous la puissance de nos yeux éveillés à l’Auspex. Rien. Nous sortons alors, et rentrons. Sur la route, la voiture s’enflamme, tandis que je conduis. Je me transforme immédiatement en nuage de brume, laissant là Irina. Elle semble s’entretenir avec l’inconnu, et se transforme soudain en loup ?!

Je fais de même et la suis, dans l’obscurité pénétrante de la nuit. Un bras semble pousser sur l’animal qu’est Irina avant qu’elle ne se mette à parler au téléphone avec John, lui disant de nous retrouver avec Arael et Joe dans le désert. Nous suivons ce qui semble être un convoi de l’armée, vers le désert et la raffinerie.

Nous courrons comme des dératés jusqu’à un point dans le désert où quatre phares de voitures percent les ténèbres. Nous reprenons forme humaine, Irina et moi ; et nous nous entretenons avec eux.

Il s’avère qu’Arael et Joe ont posé des charges explosives sur la raffinerie qui à leur grand étonnement n’a pas explosé. Tandis qu’ils s’enfuyaient, ils avaient l’impression d’être retenus par des liens invisibles, et plus ils tentaient d’aller vite, moins ils y réussissaient. Ils ont finalement réussi à quitter les lieux sans que l’explosion ne se produise. Puis, alors que nous débattons, Irina prend dans sa bouche de l’essence et semble s’entretenir avec un esprit. Je crois. Je n’ai jamais rien compris à ces trucs aussi complexes, m’intéressant à d’autres voies occultes, bien plus sages, telles que la bête et la façon de la dominer pour devenir l’omnipotent tout.

Nous apprenons grâce à elle qu’un mage protègerait la raffinerie, et via son pouvoir nous empêcherait de la faire sauter. L’esprit nous aiderait si nous faisions sauter le derrick 123, nous révélant la position des vampires de cette ville en échange. Il nous livre déjà la position du mage, dans la salle 24 du bâtiment B du 56ème régiment de parachutistes de Yuma. Joe me remet également les balles précédemment achetées. Il m’est sympathique, et je ne regrette pas d’avoir demandé à retourner le chercher lorsque nous l’avions laissé, près de la frontière mexicaine. Je crois que je l’apprécierais presque.

***

Le 14 janvier 2011 : Nous nous approchons du lieu où se trouve ce derrick en voiture, et tandis que Joe tente ... pitoyablement d’escalader la barrière protégeant les derricks, je range les cartouches dans les poches de mon manteau rapiécé. Finalement, alors qu’un garde tente de donner l’alerte, Arael le vide de son sang sans même avoir à le toucher ! Moi qui commence à avoir faim, voir tant de sang gâché me met mal à l’aise et assombrit passablement mon humeur.

Finalement, Arael fait apparaître ex-nihilo une paire de pinces coupantes, et entreprend de couper le grillage. Les gardes arrivent en nombre, tandis qu’Arael fait de nouveau apparaître de nulle-part des paquets de C4. Nous plastiquons le derrick 123 et John en place sur d’autres, tandis que nous luttons contre les gardes, et refaisons "le plein" de sang ; nous sommes restaurés et prêts à affronter l’ennemi.

Nous commençons par nous enfuir avant de tout faire exploser, tandis qu’Irina reste en retrait de notre groupe. Finalement, après avoir tout fait exploser, nous revenons sur nos pas sous le couvert d’une magie d’invisibilité prêtée par Arael ou Joe, et via le Quietus de Joe, nous abattons les militaires qui sont arrivés sur les lieux du carnage en quelques secondes. Alors que nous nous apprêtons à rentrer, Irina propose d’aller tuer le mage chez lui, afin de pouvoir faire sauter tranquillement la raffinerie. Nous acceptons l’offre, et j’accepte qu’elle me transforme en soldat, via sa magie.

Une douleur insondable me traverse, tandis que je manque de lui arracher la tête tant ce qu’elle me fait subir est atroce. Finalement, elle se transforme également, en capitaine, et Joe prend l’apparence d’un soldat via ses propres capacités. Arael et John eux se rendent invisibles je ne sais comment.

Nous allons jusqu’à la base, et arrivons sans encombre jusque devant le bâtiment où se trouve notre cible. Nous descendons, et Irina tape la discussion avec le planton de garde devant le bâtiment. Elle semble l’aspirer, mais il a le temps de pousser un hurlement. Nous le cachons vite fait sous le baraquement, tandis qu’un nouveau garde arrive. Joe donne le change tandis que je me prépare à lui rompre la nuque. Nous l’ajoutons à la collection et rentrons dans le bâtiment, Irina moi et Joe, les deux autres semblant être introuvables.

Nous avançons dans le bâtiment, et je sors mes griffes affûtées, prêtes au combat. Nous trouvons finalement la porte 24, et entrons, aux aguets.

Des bruits d’homme qui vomit.

Je me rue au combat, et mes griffes se referment sur ... un traversin qui part en morceaux, tranché en de nombreux endroits. Il vole et dégage loin de moi, tandis que je reprends mes esprits et fonce sur le mage à nouveau. Joe réussit je ne sais comment à tomber dans la baignoire, alors que moi et Irina le blessons. J’achève Lawton sans qu’il n’arrive à nous porter la moindre attaque pernicieuse de sa magie, le tranchant en deux.

Irina prend sa forme, tandis que nous le cachons dans la baignoire. Joe se charge des caméras. Puis, alors que nous allions nous enfuir, des gardes accourent, j’en pousse un de toutes mes forces contre un mur, et le tue d’un seul coup. Il rejoint son commandant dans la baignoire. Irina reste pour donner le change, tandis que le reste de l’équipe s’enfuit en voiture.

J’attends au Motel pour Irina, impatiente. Quand elle revient, encore sous une autre forme physique, alors que l’aube pointe, je lui demande de me retransformer.

Nous allons dans sa chambre, et elle me montre une sorte d’énorme vase plein de sang, me disant que je pouvais me servir. Je n’ose accepter, de crainte d’une nouvelle fourberie. Nous prenons place pour la transformation.

Une douleur indicible me gagne, une implacable torture, et je succombe à la rage, sens mes bras et mes jambes lâcher, comme Joe dans l’avion, je me sens mourir. Je vois Irina se saisir d’un pieu, et tandis que mon corps ne réagit plus, mon cerveau lui est prêt à bondir. JE VEUX LA TUER, DÉCHIRER SON PETIT CORPS DE POUPÉE, ARRACHER SA PETITE TETE D’AVORTON ET BOIRE SON SANG ! Et puis, la morsure d’un pieu dans mon cœur.

Les ténèbres. Le silence à nouveau. Et la rage, la bête déchaînée m’accompagne, dans mes songes de torpeur...



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