Les Conteurs du Ponant
Campagne Z-Corps

E4 - Lawrence, le retour

Rapports de l’agent fédéral Andy Mac Douglas

lundi 12 novembre 2012 par jarran29

Ayant réussi, avec brio, notre mission à Wolf Creek, nous sommes à nouveau envoyé au feu.

En effet, le succès appelle le succès, et nous tâcherons de nous dépatouiller de cette histoire, qui ne sera pas ce qu’elle semble être...

27 septembre 2011, 11h05, baraquement des Z-Corps, Hunter Army Airfield, Georgy.
Communication entrante sur mon OWpad (la tablette de OneWorld) : "Bonjour à vous, ici Kalagan.

Votre première mission étant une réussite, et au vue de votre expérience passée en zone hostile (et du fait que vous êtes notre équipe la plus expérimentée parmi l’ensemble de l’unité Z-Corps qui ont été formées), One World vous offre une mission spéciale et le droit de tester en phase réelle nos nouveaux jouets plein d’agent gris... Aaaahhh, je vois des sourires légèrement psychopathes sur vos lèvres, je m’en doutais, vous êtes les hommes de la situation.

Briefing ce soir, à 17.00 en salle B. Kalagan, terminé."

27 septembre 2011, 17h00, salle de briefing des Z-Corps, Hunter Army Airfield, Georgy.
C’est avec une certaine surprise que je découvre dans la salle de briefing Morgan et Sheldon. Visiblement, le FBI les a détachés en sous-marin aussi afin qu’ils renforcent notre équipe. Je laisse faire les présentations, avec Garen, mais surtout avec Darkwood, notre artificier.

.357 [1] entre enfin, et, de quelques gestes, connecte son OWpad au vidéoprojecteur.
"Messieurs, votre prochaine mission se passera à Lawrence. Il s’agira de trouver et d’extraire le docteur John Stuart, avec lequel nous avons perdu contact il y a une semaine. Aussi, que le colis soit décédé ou manquant, il vous faudra aussi extraire et effacer les données de ses travaux.

Votre Black-Hawk décollera de Forbes Field à 05.00. Un C130 décollera à 03.00 pour vous y amener. Je vous laisse les formulaires de demande d’équipements supplémentaires. Vous connaissant, vous allez me bourrer le mou avec des demandes plus farfelues les unes que les autres...

Bonne chance."

Nous tâchons d’en savoir plus sur le docteur Stuart, en vain. Le dossier de Kalagan ne contient pas plus d’informations... Encore une fois, nous nageons dans les coups-bas de OneWorld.

Devant nous infiltrer dans le cœur de la zone rouge, nous optons pour un armement contrasté. Nos armes de poing avec des munitions à tête creuse et des silencieux, alors que nous optons en armes d’épaule pour un fusil à pompe pour Garen, un FAL pour Sheldon, un P90 pour Morgan (on ne lui donne pas une arme trop puissante, il va se faire mal sinon), et Darkwood et moi-même optons pour l’AA12 avec des munitions à ailettes. Bien sûr, nous gardons nos armes de corps-à-corps sous la main (hache d’incendie, hachette de chez Ka-Bar, baïonnette, pied de biche).

Sheldon se dote aussi de minuteurs mécaniques, Morgan réclame une flopée de disques durs et un portable militaire, et William embarque aussi de l’explosif.

Fin prêt, nous décollons pour le Kansas.

28 septembre 2011, 08h05, banlieue résidentielle nord, Lawrence, Kansas.
Notre Black-Hawk nous largue en rappel dans un jardin, en face de la maison de John Stuart. Et il a bien fallu que Morgan tombe de la corde... Enfin, rien de cassé. Je demande au pilote de faire un passage lent en rase-motte pour attirer les zombies loin de nous. Trois d’entre eux ne se laissent pas abuser, et se dirige lentement vers nous. Garen part à gauche, et brise la nuque d’un enfant infecté. Sheldon et moi exécutons deux autres zombies aux silencieux.

Nous pénétrons dans la maison du docteur Stuart par la porte principale, après avoir vérifié qu’il n’y avait aucun système d’alarme. Garen est passé par derrière et est rentré par la porte de la cuisine. Le rez-de-chaussée est vide. Alors que Morgan, Sheldon et Darkwood commence à fouiller la maison en bas, j’accompagne Garen au premier étage.

Nous y trouvons le corps du docteur, dans son bureau, affalé sur son fauteuil devant son ordinateur. Une rapide inspection de la scène, et une autopsie immédiate permettent de situer la mort à plus de quatre semaines. La mort semble avoir été causée par une arme blanche, qui a éventré le docteur. Au vu du peu de sang sur la scène, il semble avoir été tué ailleurs avant d’être ramené chez lui. Difficile d’en dire plus car au vu de l’état du cadavre.

Morgan monte immédiatement pour récupérer le disque dur du PC. Il fouille aussi le bureau à la recherche de CD, de cartes mémoires ou autre supports de données dissimulés qui pourrait contenir les dossiers du docteur. Il met entre autre la main sur son téléphone portable.

Les mesures que nous prenons pour trouver les données semblent disproportionnées, mais nous ne savons pas à quel point les documents que nous cherchons peuvent être secrets...

Nous récupérons les clefs du véhicule personnel du docteur, et nous quittons le quartier résidentiel, direction... le GTResLab ! Car d’après mes compères, il y a des choses qui pourraient aider à comprendre ce qui s’est passé à Lawrence. Lors de leurs précédentes visites il n’avait pas eu l’occasion de fouiller ce laboratoire pourtant suspect.

Darkwood s’interroge à nouveau sur notre façon d’exécuter la mission. Je me demande si on peut le mettre dans la confidence... Ça serait plus simple...

28 septembre 2011, 08h50, Genomic Trust ResLab, Lawrence, Kansas.
Le véhicule du docteur étant électrique, nous nous déplaçons discrètement en ville, jusqu’à arriver à destination. Darkwood ouvre le toit, et s’y poste avec son fusil, en couverture. Le reste de l’équipe sort de la voiture, et se déploie sur le parking du laboratoire, visiblement frappé de plein fouet par une bombe lors de la destruction de Lawrence par l’US Air Force...

Nous trouvons une cage d’escalier qui a survécu à la frappe aérienne, et qui plonge dans le sol. Nous forçons l’entrée, en descendons dans ce qui semble être un laboratoire souterrain. Nous trouvons dans les salles le matériel nécessaire pour travailler sur des souches virales, ou faire de la génétique. Nous y trouvons aussi trois hommes en blouse blanche, exécutés froidement d’une balle dans la tête. Je récupère leurs papiers afin de les transmettre au FBI.

Nous reprenons la route, direction la clinique OneWorld où travaillait Stuart.

28 septembre 2011, 08h50, Clinique St Thomas, Lawrence, Kansas.
Nous sommes accueillis sur le parking de la clinique par quelques zombies dont un avec une étrange mutation, que l’on peut qualifier de « voile ». Après les avoir méthodiquement écrasé, Sheldon gare le véhicule à l’entrée du parking, pour bloquer l’accès à d’éventuels zombies.

Garen jette un coup d’œil au bâtiment, et confire que nous pourrons nous extraire par le toit. Pendant que les autres vérifient que les infectés soient bien hors d’état de nuire, j’analyse rapidement le corps du mutant.

Nous pénétrons enfin dans le bâtiment, grâce à la carte du docteur Stuart. Nous sécurisons méthodiquement la pièce d’attente, l’accueil et les quelques salles de consultation adjacentes. Puis Sheldon enchaînera les portes de l’accès principal pendant que nous consultons le plan de sécurité du bâtiment.

Nous pénétrons dans le couloir, et éliminons d’autres infectés, dont un mutant qui nous a semblé crier dans le vide. Sheldon va jusqu’au fond du couloir, et jette un œil par une porte vitrée : de nombreux infectés convergent, et s’agglutinent contre les murs et la voiture. Il enchaîne à nouveau la porte, et me rejoint dans le bureau de Stuart, que nous fouillons. Nous mettons la main sur ces notes personnelles et Morgan remonte du sous-sol pour récupérer le disque du PC de travail.

Alors que l’on fouille le bureau à coté, qui s’avère être celui de Brian Clark, le PDG de OneWorld, les gars au sous-sol condamnent les accès de services, et redémarrent le groupe électrogène. Celui-ci c’était arrêté alors qu’il restait du carburant… Sécurité ou intention ?

Morgan arrive enfin à accéder aux serveurs. Sur mon ordre, il ouvre l’accès au FBI, alors qu’il copie les informations intéressant OneWorld. Il en fait plusieurs copies sur différents disques, ainsi que les enregistrements du serveur mail et téléphonique.

Garen profite du courant pour ouvrir les évacuations de fumée de la pièce principale et nous faire monter sur le toit. Il y voit les infectés passer par-dessus le muret et se répandre dans le parking. Trop tard… J’appelle le Black-Hawk, qui sera là sous peu. Pendant ce temps, On monte tous sur le toit, et on prend l’échelle avec nous. Pour gagner du temps, Sheldon expédie un minuteur de l’autre côté de la rue. Mais nous sommes maintenant encerclé par une soixantaine d’infectés.

Le transport arrive enfin. Il fait un premier passage pour que le mécanicien de bord, installé derrière son mini-canon de sabord, ne nettoie le parking. Puis il revient pour nous hélitreuiller un « cadeau » : un engin explosif à même de raser la clinique. Darkwood se charge de le préparer, et le fait descendre dans la cage de l’ascenseur. J’ordonne la détonation peu avant l’extinction du groupe électrogène, afin de donner un maximum de temps d’accès aux serveurs. Nous nous quittons rapidement la zone.

28 septembre 2011, 09h30, zone commerciale, Lawrence, Kansas.
Alors que nous volons dos au soleil, Garen me tape sur l’épaule, et me montre un concessionnaire. Il m’indique que la voiture de Juan est en bas, et que ça serait cool de la lui ramener. J’indique donc au pilote de déposer Sheldon et Morgan en bas. Le premier prend le volant, pendant que le second cache les disques durs que l’on veut faire parvenir au FBI.

Nous sortons de la zone rouge, et nous laissons la voiture sur un parking à Topeka, non loin d’une agence du FBI. Avant de remonter à bord, Morgan envoie la localisation de la Gran Torino à mademoiselle Lynn, et une petite carte par email à Juan.

Retour à la maison à présent, via la base de Forbes Field.

28 septembre 2011, 11h00, C130, quelque part au-dessus des Etats-Unis.
L’équipe se regroupe autour de Morgan qui vient de synthétiser les informations à l’issue de notre mission (c’est aussi pour moi l’occasion de noter des informations que je n’aurais pas données auparavant). Je copie une part de son rapport et y ajoute d’éventuels commentaires.

Dans l’établissement clinique One World on remarquera quelque étrangeté :
¤ L’un des bureaux, vide, semble avoir été celui de Brian Clark.
¤ Le groupe électrogène ne s’est pas arrêté par manque de carburant. Action humaine ou mode de sécurité ?
A vérifier selon le modèle du générateur…
¤ L’objectif de la mission était la récupération et la suppression des fichiers de Stuart.
¤ La livraison d’une bombe à placer, information fournie à la dernière minute à la fin de la mission...
On notera le fait que notre soutien aérien ait été rappelé sans qu’on nous prévienne…

Informations récupérées, une copie de l’ensemble a été placé dans la voiture de Juan Solo que nous avons placé dans un parking à Topeka :
¤ Disque dur portable de John Stuart.
¤ Téléphone portable de John Stuart : dernier appel reçu le 4 septembre, dernier appel non reçu 6 septembre. Il semble être uniquement un téléphone personnel.
¤ Disque dur de l’ordinateur de Stuart à son bureau de la clinique One-World St Thomas.
¤ Copie de l’ensemble des disques des serveurs One-World, notamment les logs du serveur de téléphonie, du serveur mail et les dossiers chiffré objectif de la mission Z-Corps.

Les trois dossiers chiffrés retrouvé sont ceux des projets :
¤ Les boites : qui semblent concerner une méthode d’hypnose permettant d’enfermer des connaissances dans un patient, un stimulus sous forme d’une phrase clef préétablie permettant alors à la personne de ce souvenir de ces informations.
¤ Mirage : mêlant hypnose et drogue (notamment LSD) afin d’incorporer un souvenir dans la tête de quelqu’un comme si il était réel pour cette personne.
¤ Le dernier est endommagé, j’ai seulement pu récupérer un nom partiel "PRxxxT xOxxE MILxENxxM" (PROJET BOITE MILLENIUM ?).

La première chose qui me gène dans cette mission, c’est que nous sommes sensé extraire un psychologue "important" de la zone rouge plus de 4 semaines après le début de l’incident...

La seconde, le docteur est mort dès le début de l’épidémie, et par arme blanche. Clairement, OneWorld n’avait rien à faire du docteur : seuls ses travaux importent. Gageons que les spécialistes du FBI sauront déchiffrer les fichiers que nous avons dû sauver.

OneWorld sait-elle ce que nous faisons chez leur Z-Corps ? Je commence à me poser ces questions. On nous montre des choses en nous disant clairement et sans ciller autre chose... Combien de niveau de profondeur ont nos actes ?

[1] C’est le surnom de Kalagan.


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