Les Conteurs du Ponant
Campagne Z-Corps

E3 - Assaut sur la centrale de Wolf Creek

Rapports de l’agent fédéral Andy Mac Douglas

jeudi 11 octobre 2012 par jarran29

La mauvaise nouvelle ? Le bombardement illégal de Lawrence a semé la pagaille au sein des unités qui assuraient le blocus autour de la zone rouge. De plus en plus de cas sont recensés dans les zones oranges et jaunes. A tel point que l’antenne du FBI traitant cette menace déménage de Kansas City vers Detroit.

La bonne ? One-World a annoncé avoir découvert un agent chimique capable de neutraliser l’agent Z. L’entreprise, via sa branche paramilitaire, recrute des volontaires pour intervenir directement contre les infectés.

22 septembre 2011, 08h15, immeuble du FBI, Detroit, Michigan.
La salle de conférence contient encore beaucoup de cartons d’archive et d’ordinateurs en attente d’être branchés. Nous faisons malgré tout sortir les quelques techniciens et manutentionnaires, et nous nous installons.

Cette réunion regroupe Jack, notre jardinier, Garen, l’ex-Marine ainsi que notre coordinatrice Lynn Mao. Nous apprenons officiellement que Bryan Clark a obtenu le droit de monter sa milice paramilitaire, nommée aujourd’hui Z-Corps. En tant que survivants, et ex-marines, nous avons toutes nos chances de nous faire embaucher, sous couverture pour ma part.

Après un rapide coup de fil au bureau de mon ex-second, le Colonel Robert Jackson, officier médical à la retraite du Corps de Marines, je prends son identité. Le FBI lui paie des vacances en famille pendant que j’utilise sa vie (qui est proche de la mienne) comme couverture (nous n’avons pas le temps de me construire un mythe plus complexe).

Nous embarquons donc dans plusieurs vols commerciaux vers Savannah. Cette ville de Georgy sert de plateforme de recrutement pour les Z-Corps.

22 septembre 2011, 12h00, Siège régional de One-World, Savannah, Georgy.
C’est ma première mission sous couverture, et j’ai un peu le trac. Malgré tout, le grand nombre de volontaire me rassure un peu : il n’y aura pas d’interrogatoire poussé. Du coin de l’oeil, je repère mes deux compères dans des files d’attente parallèle. J’arrive enfin au comptoir, et une jeune femme m’accueille et me tend un questionnaire.

Une fois rempli, nous sommes dirigés vers une salle d’attente pour une trentaine de personnes. Quelques sandwiches et boissons nous sont servis, avant qu’un homme en treillis noir vienne nous chercher. Il se nomme Calahan, et sera notre instructeur et notre correspondant au sein des Z-Corps. Il nous amène à un car qui nous transporte jusqu’au Hunter Army Airfield.

22 septembre 2011, 14h20, camp d’entrainement des Z-Corps, Hunter Army Airfield, Georgy.
Cet ex-aéroport de l’US Army est aujourd’hui transformé en base d’entrainement. Des baraquements préfabriqués ont été accolés aux hangars durcis qui servent de salles de cours, de simulateurs ou d’entrepôts.

De nombreuses équipes civiles côtoient le personnel militaire qui se charge de l’enseignement pratique. Alors que Kalagan va au rapport, au QG de la base, un sergent instructeur commence à gueuler... Je m’en vais rapidement le remettre à sa place du haut de mon grade O-6.

Toujours en tant qu’ex-colonel, je prends en main le groupe de recrue, épaulé naturellement par Garen, comme sous-officier. Alors que les gars se change, je prends à part Kalagan (que je surnomme dès maintenant .357, à cause de l’arme qu’il porte accrochée à son gilet tactique). Je m’assure que One-World a bien compris que j’étais un spécialiste médical, et que je n’allais pas me taper le même entraînement physique que les gamins de 20 ans (j’en ai 50 passé, je ne compte pas me taper un footing de 10km tous les matins à 06.00...).

25 septembre 2011, 17h45, camp d’entrainement des Z-Corps, Hunter Army Airfield, Georgy.
Finalement, la session de trois jours se sera passée plutôt bien. Enfin, pour nous... En effet, Garen a pris en charge les cours de tactique contre les infectés, Jack n’a pas arrêté de balancer des anecdotes sur l’utilisation du matériel civil à des fins létales et pour ma part, j’ai fait les cours pour les autres médecins et infirmiers sur l’agent Z. Eux, au moins, ont écouté attentivement ce que j’avais à dire, pas comme les huiles du Pentagone...

.357 n’est pas mécontent finalement de sortir de l’entraînement et de nous envoyer en mission. Nous sommes d’ailleurs rejoints par William Darkwood, un artificier civil. Lui ne connaissant pas notre mission officielle, nous devons prendre garde à ne pas lui en révéler de trop.

La situation est assez grave pour retenir notre attention. Dans la zone rouge, trois pelotons de l’US Army ont été déployés autour et dans la centrale nucléaire de Wolf Creek, afin de protéger l’équipe de la société KGEC (Kansas Gaz and Electric Compagny) qui doit arrêter le cœur proprement. Le contact a été perdu il y a 2 heures avec les militaires comme avec l’équipe de maintenance. Et le cœur semble toujours être en activité, et sans personne pour le conduire, il entrera en fusion dans 9 heures… Nous embarquons rapidement dans un transport Hercule spécialement affréter par l’US Army afin de rejoindre la base de Forbes Field où nous embarquerons alors avec un spécialiste dans un Black Hawk qui nous conduira à Wolf Creek.

26 septembre 2011, 00h50, Forbes Field, Kansas, T-2h.
Prenant juste le temps de passer aux toilettes et de recevoir notre équipement (et encore, il a fallu se battre pour avoir des fusils à pompe plutôt que des MP5…). Nous rencontrons Austin Doffman, notre spécialiste en réacteur nucléaire, qui a déjà enfilé sa combinaison NBC intégrale… No comment…

Nous montons donc à bord du Black Hawk, et nous nous dirigeons à pleine vitesse vers la centrale nucléaire.

26 septembre 2011, 01h05, Wolf Creek, Kansas, T-105 minutes.
Aucune activité n’est relevable à l’œil nu en dessous de nous, et nous décidons de faire une approche, toutes lumières allumées. Bien nous en a pris : une horde d’infecté encercle la zone. Au bas mot un millier, sûrement plusieurs. Nous faisons un premier rapport à .357 qui nous indique en retour qu’un régiment de la KSARNG est en train de circonscrire la zone. Nous nous décidons à nous poser sur le toit.

26 septembre 2011, 01h15, Wolf Creek, Kansas, T-95 minutes.
Sans information sur la solidité du toit, le pilote refuse de se poser. Nous sautons donc le dernier mètre, alors que Garen repère une silhouette non loin de l’escalier de secours. Il demande au pilote de braquer son projecteur vers lui alors que nous l’encerclons, toutes armes dehors.

Nous apprenons finalement qu’il est l’unique survivant de KGEC. Nous le sommons de reprendre ses esprits et de nous accompagner. Nous descendons au cœur des turbines du secondaire par l’escalier de secours.

26 septembre 2011, 01h30, centrale de Wolf Creek, Kansas, T-80 minutes.
Le bruit, assourdissant, couvre notre progression et nous permet d’abattre trois infectés discrètement. Nous finissons par arriver à la salle de contrôle. Doffman se met au travail avec Elias (le survivant). Pendant ce temps, je retourne dans le couloir chercher un infecté à autopsier que Garen ramène sur un plan de travail de la salle de contrôle.

Elias et Austin nous apprennent que la commande d’extinction n’est plus accessible dans cette salle. Il va falloir y aller en local puis déclencher un arrêt immédiat ici. J’y envoie Austin, avec Jack et Garen, pendant que je reste avec Elias et William à la salle de contrôle. Je profite de ce délais pour autopsier l’infecté et chercher la cause de sa transformation. Pas de lésions extérieures (ni morsure, ni piqure). Les organes sont normalement affectés. Le foie est particulièrement touché (ce qui confirme à mon avis la parenté du virus avec les fièvres hémorragique type Ebola). Mais c’est dans l’estomac que je trouve le plus grand mystère : il y a encore de la nourriture intacte dedans, des lasagnes, alors que ça fait bientôt 8 heures qu’on a perdu le contact. Ma supposition comme quoi le système digestif devrait se réactiver semble fausse…

26 septembre 2011, 01h50, salle de contrôle des réacteurs de Wolf Creek, Kansas, T-60 minutes.

Je n’ai malheureusement pas le temps de m’attarder sur information. William me signale trois infectés en approche, et plutôt que de déclencher une fusillade dans la salle de contrôle, on ferme la porte et on coupe les lumières. Je m’installe prêt du téléphone de secours, et j’attends l’appel de l’équipe avancée. Celui-ci arrive rapidement : ils sont en position, et déclenche la descente des barres d’inhibition du réacteur. Dans la seconde qui suit, Elias déclenche la séquence d’arrêt du circuit secondaire, et le cœur se met à se refroidir normalement. Le bruit s’atténue et les turbines ralentissent.

J’attends le retour de l’équipe avancée pour téléphoner à .357 et lui annoncer la réussite de la mission. Je lui indique aussi que nous restons sur zone afin d’enquêter de façon plus approfondie.

26 septembre 2011, 02h00, salle de contrôle des réacteurs de Wolf Creek, Kansas.
La première idée qui me vient à l’esprit est une dispersion aérogène via le système de ventilation ou de climatisation. Nous nous dirigeons donc vers le local technique correspondant. Mais l’inspection en profondeur ne révèle rien, et je ne vois pas pourquoi Elias aurait été épargné… Garen suggère alors une contamination alimentaire. Pourquoi n’y ai-je pas pensé avant ! Après un rapide interrogatoire, il semble en effet qu’Elias n’a rien mangé ni bu depuis 9 heures. 9 heures ! Ça ne fait qu’un tour dans ma tête : il est sûrement le responsable ! Je décide de le garder au chaud alors que je vais faire un tour dans la cuisine du bâtiment. J’y trouve en effet une seringue vide, ainsi qu’une petite perforation dans la bombonne d’eau de la fontaine.

Je complète mon enquête en récupérant l’ensemble des vidéos de surveillance sur une clef USB Hi-Capa, ainsi que l’enregistrement des capteurs de l’installation.

26 septembre 2011, 02h30, toit de la centrale de Wolf Creek, Kansas.
Nous contactons l’hélicoptère qui vient se positionner près du toit. Nous n’avons encore rien révélé à Elias de ce que nous savons. Je préfère être tranquille pour le cuisiner. On le fait embarquer en premier dans le Black Hawk. Il n’a pas le temps de s’assoir que sa tête explose dans une gerbe de sang, et une détonation sèche parvient à nos oreilles ! « Sniper ! » hurle Garen en se plaquant contre la paroi de l’hélicoptère. On embarque en vitesse, et après un passage rapide, vain, au-dessus de la forêt, on se décide à rentrer…

Damned ! On avait mis la main sur un maillon pourtant !

Après réflexion, le tireur devait être proche : il a utilisé une munition supersonique et vu l’angle d’incidence du tir, il devait être entre 600 et 800m.

Aujourd’hui, je mettrai ma main à couper que c’était un des éclaireurs de la KSARGN...


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