Les Conteurs du Ponant
Journal de Campagne Vampire Sabbat

Chapitre 03 : Une nuit d’enfer à Yuma, par Joe

Chronique de vampires libres

vendredi 5 octobre 2012 par jarran29

La torpeur diurne prend fin. Coup d’œil rapide à ma montre : 19h00. La soif de sang s’abat sur moi. Je suis à Yuma car le Sabbat a besoin de moi. Je me lève et contemple quelques secondes quelque chose qui ne devrait pas être là : sur le mur de la chambre d’hôtel où j’ai dormis cette nuit, l’ankh du Sabbat, inversé, paraît m’observer avec son œil unique au centre de l’anse ; surplombant un message, le tout au mur, comme une peinture.

« Le rite a commencé »

Je prends le temps d’astiquer mon Desert Eagle, vérifier mes affaires, puis me dirige vers la chambre de notre chère prêtresse. Encore un rite ? Je ne pensais pas qu’une meute en faisait autant, mais bon, c’est pour le bien du Sabbat et je suis fier d’être là. Je frappe, rentre et... tiens un nouveau ?

Un homme dans une soutane de pasteur. Grand, dans les deux mètres. Il m’a l’air un peu crade pour un pasteur, des veines noires marquent son visage de façon inquiétante, les yeux verts, bref, drôle de gaillard...

S’en suit un speech de présentation barbant et presque incohérent, mais les autres ont l’air de trouver ça normal :
Prêtre tzimice du nom de Ylia, prénom de sa sœur en tant que mortel, les conneries faites par lui en tant que prêtresse était voulues, afin de nous tester. Il voulait voir si il y avait des infernalistes parmi nous ! Je me sens offensé profondément, moi le fidèle serviteur du sabbat depuis plus de 50 ans ! Pourquoi pas un espion Camariste tant qu’on y est ! Le tout annoncé par un travello !

Le reste du pack ne réagissant pas plus que ça, je préfère ne pas faire de scandale, ils ont l’habitude de travailler en meute, pas moi.

Ylia se tourne vers John, notre Ductus, puis lui explique qu’il doit prendre ses responsabilités, ce que je comprends étant donné mes mésaventures passées en tant que Ductus. Jusque là je n’ai pas l’impression que nous avançons beaucoup, et le prêtre (prêtresse ?) à l’air de vouloir souder le pack afin d’avancer un peu plus, excellente idée. Il s’adresse à John :

« Chasse l’humain qui représente la meute pour toi, et ramène moi son crâne. »

Le Ductus s’en va, l’air obstiné, j’ai foi en lui... Et en même temps je sens que ça va merder, je sais pas, peut être que les événements des jours précédents m’ont rendus méfiants ; en tout cas je préfère aller faire un tour plutôt que d’attendre que ça merde... Je me rappelle avoir vu une arbalète en vitrine d’un magasin d’arme dans le coin, j’informe les autres que je sors, je prends mes affaires et m’y rends sur le champ.

Le gars de la boutique se souvient de moi, vu que je lui ai commandé quelques dizaines de kilos d’explosifs, et je tente de me faire offrir des armes en plus de ma commande. Ce con refuse, je l’attrape, l’emmène dans l’arrière-boutique et lui explose la tête sur le sol.

J’éteins les lumières, tourne le panneau sur CLOSED, prend l’apparence d’un flic, et sort par derrière ; un sac de sport plein d’armes et munitions diverses. S’en suit quelques pas dans la ruelle menant sur la rue, deux flics me pointant de leurs flingues et un demi-tour sécuritaire. Je réussis à faire le tour par l’immeuble, et à revenir à l’hôtel.

A peine arrivé, nous recevons un appel d’urgence de John :
« J’ai trouvé l’Elyseum, ramenez-vous ! »

Il part chercher un humain et il trouve l’Elyseum, il est peut être pas si mauvais que ça, le Ductus ! Je tente de prendre l’apparence d’un flic, mais les autres n’ont l’air de voir que la casquette, bizarre. Je les informes de mon cambriolage plus ou moins foiré et Helena m’informe que je suis recherché partout ! Putain de merde ! Je manque d’entraînement !

Nous nous mettons en route pour rejoindre le Ductus... Je suis dans le coffre, d’après les autres, pour des raisons de discrétion, mon « costume » de policier ne suffisant pas. J’entends les autres descendre, discutez, mais je suis obligé de frapper sur le coffre afin qu’il me sorte, quel travail d’équipe ! Je me retiens de leur dire, repensant à mon cambriolage.

John nous explique sa chasse, le garde du corps qu’il tue (une vampire), et le fugitif réfugié dans la mairie, qui semble être l’Elyseum. Nous jetons un coup d’œil alentour, et trouvons une boutique, un traiteur chinois, en face de la mairie. Ylia le convainc d’aller livrer quelques Nems au maire, et pour réponse le chinois dit :
« Oh tiens, voilà le maire, à la fenêtre, coucou monsieur le mai... ! »

La main levée en signe de bonjour, les yeux dirigés vers le 2éme étage de la mairie, un air surpris qui me fait me retourner de suite : à moins qu’un bazooka ne tienne la mairie de cet arrondissement, nous ne devrions pas rester là !

Panique générale ! Je chope le chinois le balance à terre, me dirige vers la mairie, le ductus fait de même, Helena et Ylia aussi, le tout couvert par le bruit d’une munition de gros calibre fendant l’air au dessus de nos têtes ! Merde ! Araẽl ! Je me retourne juste à temps pour voir exploser la boutique et Araël avec, pendant que le Ductus saute au deuxième étage pour neutraliser le tireur, fortiche le John sur ce coup !

Le trav..., le prêtre se dirige vers la boutique en flamme, mais ne semble pas perdre le contrôle, s’exprimant à la boutique du chinois... Les flammes changent de forme, le prêtre aussi, impressionnant cette transformation ! Plus grand encore, monstrueux, flippant ! La suite me semble un peu flou, si ce n’est Helena et Araël enveloppaient par les flammes, et de nombreuses vagues de souvenirs.

Ma bête frissonne à la vision du feu, et je reviens des décennies en arrière, à la Nouvelle-Orléans. Je me vois moi, Hank Baxter, jeune humain remplies de convictions. Je revoie la torche à la main, il fait nuit, humide et je suis accompagné des cris de haines sortant de ces hautes cagoules blanches. Nous sommes une hordes de fantômes criant vengeance, et j’exulte en allumant cette croix portant ce jeune nègre...

Retour à Yuma, des hélicos se rapprochent, nos compagnons ont l’air d’aller mieux, étrangement, merci la prêtresse ? Je prends l’apparence du Chinois, dans le coffre, toujours pour des questions de discrétions je suppose : nous allons à l’hôtel pendant que le John et Ylia vont allumer des incendies, si j’ai bien compris !

On me sort du coffre un peu plus tard, appel d’urgence du Ductus, encore une fois ; mais cette fois ci ça a l’air grave ! Ils sont bloqués à la caserne de pompier, nous y allons au plus vite. Nous décidons de rentrer par les égouts, utilisant plusieurs disciplines de discrétions. Nous sortons par une bouche d’égout, sous un char, Araël s’allonge dessous, semble ne plus bouger et me demande de couper Quietus.

Le vent se lève, et les hélicos s’en vont... Je ne comprends pas tout ! Si ça ne tenait qu’à moi, je serais déjà à l’intérieur. Apparemment, il y a une grande présence militaire, plusieurs explosions, ça me rappelle certaines opérations musclés d’il y a longtemps. Après quelques temps d’attentes, nouvel appel du Ductus :
« Yuma, c’est réglé, on passe à la ville suivante... »

Plus tard, à l’hôtel, étant donné le bordel vue sur le retour (explosions multiples en ville, panique générale, etc...) je pense que, oui, il est temps de bouger ! Nous arrivons à l’hôtel, je crève le tenancier, me nourrit, idem pour Araël. "Au calme", à l’hôtel, Ylia nous explique le plus simplement du monde :
« Nous avons effectué une « danse macabre », dansé sur les flammes, honoré un Autoritas Ritae. »

Je comprends au ton employé, et au vu de mon expérience au sein du Sabbat, que nous avons effectué quelque chose de grand. Le rite peut reprendre là ou nous l’avions arrêté, le Ductus ayant ramené une tête fraîchement cueillie au bout d’une heure. Le prêtre prépare le crâne, se met torse nu, nous dévoilant plusieurs tatouages vivants, des scènes de tortures dans son dos, le tout formant une croix.

Le prêtre s’exprime :

« Notre père venant du Nod,
Que ton nom soit damné,
Que ta volonté soit notre loi,
Donne nous en ces nuits,
Le sang de nos ennemis,
Et délivre nous de tes aînés »

Amen, tous en cœur, comme un pack soudé, une équipe sabbatique forte prête à tout, voilà mon ressentit à ce moment précis : Amen.

Nous buvons, puis discutons d’un nom pour notre pack, et des trois vampires de la ville, tous diablés. Les conduites ont sûrement été ouvertes pour nous tués sur le retour à l’hôtel, le siège de la compagnie de gaz demandant à ses ouvriers d’ouvrir et allumer le gaz !

Par la suite je nettoie mes armes, pendant qu’Araël semble être vidé de son sang, de la magie apparemment ; je ne connais rien là dedans, je ne peux malheureusement l’aider... Il dessine ensuite un schéma précis de la circulation sanguine humaine, enfin ça me semble précis, je n’y connais pas grand chose non plus ! Les autres semblent vouloir l’aider .

La nuit suivante, nous louons un Hummer, puis direction Las-Vegas. Sur la route le prêtre nous fait part des problèmes qui secoue Mexico en ce moment. Mon clan subit « l’appel de l’Est », mon Sir adoré est en torpeur pieuté ! En apprenant cela, je ressens un malaise, je devrais être avec lui ! Et en même temps il m’a confié une mission, j’ai l’impression de me déchirer en deux...

Nous faisons un arrêt, le prêtre discute avec un volant, le ramène et nous dit, devinant notre surprise :
« C’est un allié, cet objet appartient à un défunt, il nous aidera à trouver les Giovannis. »

Je ne fais pas attention à sa remarque, et réfléchis au reste de la mission, et à Joe. Plus tard, nous trouvons un Hôtel tranquille, mais à peine installé dans notre suite, on nous apporte une lettre :

« Vous êtes invités en mon palace. Signé : Benedique »

Là, ça pue sévère !


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