Les Conteurs du Ponant
Campagne Z-Corps

HS1 - Conférence officielle à Washington DC

Conférence de l’agent fédéral Andy Mac Douglas

lundi 8 octobre 2012 par jarran29

Ca c’est bien une idée des huiles de retirer l’agent le plus expérimenté de la zone de crise pour l’envoyer faire une présentation au Pentagone... Enfin, mes gars s’en sortiront bien quand même, j’imagine...

8 septembre 2011, 07h10, aéroport Ronald Reagan, Washington D.C. Après un court voyage de nuit entre Kansas City et la capitale fédérale, je débarque enfin. La nuit aussi a été courte.

A la sortie du terminal, je repère du premier coup d’œil le planton qui m’attend. Je me dirige vers lui, et après les banales salutations, il me conduit à une voiture du Bureau qui me conduit directement au Pentagone.

Sur la route, il me briefe rapidement sur les dernières implications politiques, sur les interactions entre les groupes de pression, et sur les conflits d’intérêts qui déchirent nos dirigeants. Je ne l’écoute qu’une d’une oreille discrète. La politique, c’est pour mes supérieurs. Je ne suis là que pour exposer les faits relever, présenter mon analyse de la situation et proposer des solutions.

8 septembre 2011, 07h45, Pentagone, Washington D.C. Je franchis rapidement la sécurité, n’ayant pas eu l’autorisation d’avoir mon arme de service lors du voyage en avion. On me fait descendre dans les étages jusqu’à une salle de réunion. Je suis le premier à arriver, et je m’installe au pupitre pour relire mes notes. Un sergent de l’USAF vérifie le vidéoprojecteur et le fonctionnement du micro.

8 septembre 2011, 08h00, Pentagone, Washington D.C. Les dirigeants du pays commencent à arriver. D’abord mon supérieur, Robert Muller, chef du Bureau, qui m’encourage et me conseille d’être patient. Puis le tout nouveau directeur de la C.I.A., David Petraeus, accompagné par le DirNSA Keith Alexender et par le Secrétaire à la Défense Leon Panetta. Différents généraux prennent place aussi, dont le chef de la cellule de crise, le Général Dun Woody. En dernier, le vice-président des Etats-Unis, Joe Biden, entre dans la pièce et annonce le début de la réunion. Il me fait signe de commencer.

"Merci monsieur le vice-présidents. Généraux, directeurs, bonjour à vous et merci d’être venu m’écouter.

Je suis l’agent fédéral Mac Douglas, du bureau de Washington D.C.. J’ai été colonel dans la 4ème Brigade Expéditionnaire des Marines, en Allemagne. En tant que responsable de la lutte NRBC dans notre secteur, j’ai longuement travaillé sur les méthodes d’endiguement et de neutralisation des différents agents pathogènes que les soviétiques auraient pu lancer contre nous. Puis à l’éclatement de l’U.R.S.S., j’ai suivi avec appréhension la dispersion de ces agents dans de nombreux pays tiers... Et c’est en tant que spécialiste NRBC que je suis entré au F.B.I. pour protéger notre pays et nos concitoyens de ces menaces.

Aujourd’hui, nous avons un foyer pathogène important au cœur de notre pays, et nous ne sommes ni capable de le circonscrire, ni de le neutraliser. Laissez-moi d’abord vous présenter la situation d’un point de vue médical."

Je fais apparaître une photo de zombis errant dans les rues de Lawrence.

"A ce jour, nous n’avons pas encore déterminé la nature de l’agent pathogène, et par pudeur, nous l’appelons "Agent Z". Cet agent semble malgré tout être un virus. Il se transmet dans 99.9% des cas par les fluides corporels, tel que le sang ou la salive, et dans une moindre mesure, la lymphe. Il existe malgré tout une possibilité de transmission aérogène, comme mon dernier rapport l’a évoqué.

La première étape du cycle est d’infecter un être vivant. Le principal vecteur invasif pour nos concitoyens, et particulièrement nos soldats sont la morsure et la projection de sang. Notre système immunitaire est capable de combattre une faible exposition à cet agent sans problème. Mais à fortes doses, il le submerge et le détruit entièrement, sans rémission connue, avant de s’attaquer à nos organes vitaux.

Une fois le corps envahit, il se multiplie, je suppose avant tout dans le foie, et remonte le système nerveux pour s’installer dans le cervelet et la couche reptilienne du cerveau. Nous ne savons pas si c’est cette invasion qui provoque la mort, ou si au contraire c’est une réaction à la mort du corps qui déclenche cette prise de contrôle. Il réactive alors les fonctions motrices du corps afin de pouvoir se déplacer, se diffuser et se multiplier à nouveau. Voilà ce qui, selon moi, explique le comportement de "zombis" que qualifie la culture populaire.

Une étude approfondie du fonctionnement des infectés révèlera à mon avis une réactivation du système digestif, ce qui accroît la durée d’activabilité du cadavre par le virus (car ce dernier a besoin d’énergie pour se déplacer, tout comme il doit avoir besoin d’oxygène).

La question que vous devez tous vous poser, c’est Et maintenant, on fait quoi ?. Eh bien, la première chose à faire est... de ne rien faire."

Un brouhaha d’indignation se répand de la pièce, certains participants parlant entre eux, d’autres m’insultant ou remettant en cause ma compétence. Le vice-président ramène rapidement le calme.

"Oui, de ne rien faire. Pourquoi ? Parce que le virus a une évolution trop rapide pour être stable. Il infecte les vivants, et trop peu de temps après il les tue et en prend le contrôle. Or une virus se propage avant tout pendant l’incubation, c’est à dire quand aucun symptôme n’est visible.

Aussi une multiplication rapide est synonyme d’une dégradation rapide du virus. Il va perdre en virulence et en contagion avec le temps. Une épidémie finit toujours par s’essouffler. Et les générations à venir de zombis seront de pâles copies de ce que nous affrontons aujourd’hui.

Mais ce n’est pas une raison pour attendre les bras croisés. La première action a déjà été faite en mettant en quarantaine le foyer d’épidémie. Même si aujourd’hui nous savons qu’il y a un contaminateur qui se balade, il a perdu l’effet de surprise. Nous savons comment réagir.

Vous le savez aussi, les corps doivent être incinérés, et les zones décontaminées par le feu si possible. Une des actions à mener peut être de faire comprendre aux gens que les infectés ne sont plus humains, et qu’il n’y a pas de rémission possible. Ce ne sont pas leur conjoint, leurs enfants ou leurs voisins qu’ils ont en face d’eux mais un parasite qui profane leur cadavre. La neutralisation des infectés dans la zone rouge doit être une priorité pour tous, et en dehors, les forces de l’ordre doivent être sur le qui-vive.

J’imagine que le CDC d’Atlanta et la DARPA sont déjà à travailler sur la qualification de l’agent Z et sur la conception d’un vaccin. Il faut qu’il communique leurs informations vers tous les spécialistes du pays, et même à l’international. L’appui de l’établissement Pasteur de Paris par exemple peut nous aider, car ils auront un recul que nous n’aurons pas.

Messieurs, ce que notre pays subit aujourd’hui est d’autant plus grave que la libre circulation des individus est garantie par notre Constitution. Mais nous ne sommes pas aussi démunis que ça. Notre pays a une longue tradition de préparation à une attaque NRBC. Il faut inciter les gens à rester chez eux, et à signaler tout contact avec des infectés.

Nous nous devons aussi d’émettre un mandat international contre ce Clarence Luther, avec toutes les précautions à prendre pour le neutraliser.

L’ennemi que nous combattons aujourd’hui est fort, invisible et dans nos lignes. Mais l’Amérique est bien plus forte, et comme contre toutes les catastrophes, nous nous relèveront.

Voilà qui clôture ma déclaration préliminaire. Avez-vous des questions ?"

Alors que le vice-président allait parler, un major de l’USAF pénètre dans la salle de conférence et annonce qu’un bombardement a été mené sur Lawrence, l’épicentre de l’épidémie. Le chef d’état-major, suivi de tous les généraux quittent précipitamment la pièce pour aller en salle de crise. Le vice-président me remercie rapidement, et quitte la pièce à son tour. Les directeurs des agences et du Bureau me regarde sans un mot alors que je remballe mes notes et que je fais signe au sergent d’éteindre le vidéoprojecteur.

Je quitte la pièce sans regarder derrière moi. Cette conférence a été une perte de temps...

Ce n’est que dans l’avion, sur le chemin du retour que je saisis enfin l’énormité de la situation. Le général en chef de la zone de quarantaine a ordonné le bombardement d’une ville américaine.

Il a non seulement agit de son propre chef, mais il a surtout rasé une ville qui devait encore abriter des habitants non-contaminés, et de nombreuses preuves de ce qui s’était passé...


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